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On se Thaï !
7 juillet 2015

First (hot) days

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 Day 1

Le premier contact avec l’exotisme en Thaïlande se produit au sortir de l’aéroport, en attendant le train pour rejoindre la ville.

 Les Thaïs se mettent en file indienne devant les différentes bornes marquant l’emplacement des portes qui s’ouvriront une fois le wagon à l’arrêt. D’autant plus curieux que quand ledit wagon arrive, ils attendent sagement que les passagers descendent avant de monter calmement les uns après les autres. Il est évident que nous sommes loin de chez nous, du monde civilisé, où la logique la plus évidente nous pousse à nous entasser juste devant la porte et à  jouer des coudes pour arriver le premier, quitte à faire louper leur station aux idiots et les lents qui n’ont rien compris à la survie et méritent de mourir dans le train. Mais il y a quelque chose de naïf et touchant dans le comportement de ces indigènes Thaïlandais..

Autre marque d’exotisme, l’autocollant sur les vitres qui invite à laisser s’asseoir les plus faibles de toutes sortes. Passe

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encore pour les vieux et les femmes enceintes (encore que c’est leur choix pour ces dernières..), mais ils incluent en plus l’individu dans le plâtre (qui n’avait qu’à faire attention), et le détenu dans sa combinaison orange (en fait, Claire m’expliquera qu’il s’agit plutôt d’un moine bouddhiste, mais quelle idée de s’habiller à la mode de Guantanamo !)

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Le train s’élève dans les airs, il doit être neuf (on a du leur vendre), car il est étonnamment propre, et chacun s’affaire sur son I-phone 3000  ou son Samsung S18 (surement des contrefaçons). J’ai un moment un doute que nous sommes descendus au bon aéroport car si j’aperçois ça et là quelque taudis en tôle, nous surplombons bon nombre de jolies maisons en dur, et sommes surplombés par d’immenses bâtiments qui fleurent l’activité économique flamboyante. Non mais ça doit appartenir à des occidentaux..ou à  force de leur donner du boulot..bon mais pas tous seuls quand même..

Je suis rassuré en arrivant au terminus de la ligne. En descendant, un mini ruisseau est pollué de déchets, la rue en contrebas est sale, et le taxi essaie de nous entuber sur le trajet avec le sourire. Ce n’est pas dans notre chère capitale que l’on verrait cela, et encore moins le sourire aux touristes !

 

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Ceci dit nous retrouvons la température en France avant le départ. On doit flirter avec le 40 degrés bien tassé, un bon gros taux d’humidité en plus. C’est pas grave, on est frais, on a dormi entre 1h et 3h coincé sur un siège d’avion, on a eu le temps de faire le tour du cadran, et on attaque une nouvelle journée là-dessus, prêts à prendre la ville d’assaut..

Nous posons nos bagages à Samsensam Place, une jolie pension bien tenue où le bois domine, joliment décorée et agrémentée d’un joli jardin. Nous avons le choix entre le ventilateur et l’air conditionné. Comme dit le proverbe : A Rome, faites comme les Romains ! Aussi nous décidons d’opter pour le ventilateur, par sympathie pour la population locale. Nous entrons quelques minutes plus tard dans un four, mais optimistes, le ventilateur et la fraicheur de la nuit nous permettrons surement de récupérer de notre manque de sommeil.

C’est parti donc, enfin pas très loin parce qu’on a faim, et aussi parce qu’on crève de chaud, aussi trouvons nous refuge dans un petit frig..resto climatisé plus que bienvenu, accueillis par une serveuse qui n’a pas lu le Lonely Planet sur la Thaïlande annonçant ce pays comme celui du sourire. Mais au moins la fraicheur de l’air ambiant équivaut-elle à celui de son accueil, et nous commandons pour rester dans le thème général du restaurant des salades froides servies dans des petites assiettes en cœur, révélant la sensibilité bien enfouie de notre hôte.

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Pop Koun Pan, Kop Pouk Nan, crotte ! Plop ploum Plam ! Impossible déjà d’arriver à dire merci en Thai, ça va être coton de communiquer avec les locaux. Bref, après un jus de citron menthe et un milkshake fraise bien sucrés, nous partons à l’aventure du coté de Khao San Road, une rue animée et bordée de petites échoppes et stand de rue fréquentée par les locaux et les touristes, avant de nous diriger vers un marché aux allumettes, crotte ! Amulettes ! Sérieux je suis fatigué, vivement le four..

La rue effectivement est bien remplie de vendeurs en tout genre, babioles, nourritures, souvenirs, ligne de la main, taxi, tuk tuk, et marchands ambulants, vendeur de scorpions frits..yuk ! Il faudra que j’essaie peut-être, mais un autre jour quand je me serai psychologiquement préparé. Remarquez je ne l’étais pas pour suivre Claire dans les boutiques mais ça s’est fait quand même alors peut-être que j’aurais pu prendre du scorpion..Bon j’exagère (surtout qu’elle va lire le blog ;), c’est plus elle qui pâtit de mon enthousiasme pour mon nouveau joujou, à savoir mon Canon Reflex aux commandes duquel je me prends pour un Reporter sans frontières, oui oui j’arrive, j’attends qu’il se tourne le monsieur et que la lumière soit meilleure !

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C’est en allant d’ailleurs ensuite vers le marché aux alum..amulettes, que je prends plaisir à photographier deux petites filles qui jouent au cerf-volant sur la pelouse qui mène au palais royal. Beaucoup plus captivant que le palais lui-même à la limite. Et puis la petite pause à l’ombre pour attendre le cliché convoité fait du bien, d’autant que cela fait un petit moment que l’on se trompe de direction pour aller vers ce marché, tombant même sur un gentil monsieur Thaï plein de sourires qui voulait nous faire visiter la ville pour 25 centimes d’euros, ben voyons ! On est fatigués mais pas stupides. Par contre on est très fatigués quand même, et mon équipière commence à accuser le coup, et ce n’est pas un petit temple sur le bord de la route, un peu décevant, qui me la réveille. Heureusement une bouteille d’eau acheté dans la rue, bien fraîche, me la réhydrate, et moi avec, parce que je craignais de la ramener à l’hôtel en sachet lyophilisé.

Cela redonne un peu de courage, et nous arrivons au marché aux al..enfin bref à notre destination, les vendeurs s’étalant le long de la rue pour proposer leur camelote, essentiellement des effigies de bouddha à porter en collier ou dans la poche. Un petit artisan coud des jolies besaces en cuir sur le bord du trottoir. Un jeune vend ses boissons sorties de sa glacière. C’est la rue quoi.

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Mais la rue par 40°C bien humide après 15h de voyage ça claque, et nous nous dirigeons vers l’embarcadère des bateaux bus qui relie différent arrêts sur le fleuve, dont un qui se trouve pas loin  de notre pension.  Ca fait plaisir de naviguer un peu et de regarder passer la ville du pont du bateau, tout en soulageant un peu nos cuissots endoloris. Sauf que touristes fraîchement débarqués oblige, nous ne comprenons pas que la navette au drapeau orange ne s’arrête pas où nous voulons, mais beaucoup plus au Nord ! Et c’est parti pour une bonne marche encore, Claire est aux anges et moi je serai content d’arriver aussi. Au moins en chemin nous verrons quelques poissons dans de grandes bassines, un marché aux fleurs, un entrainement de boxe Thaï, et le coucher de soleil sur un des grands ponts de Bangkok, pas si mal pour faire passer la pilule !

Dernière case avant de regagner nos pénates, le dîner, dans un petit boui-boui tenu par un personnel accueillant qui laisse l’équivalent Thaï de la Nouvelle Star  en fond sonore pour ses clients. Là, c’est encore la découverte gustative, avec la bière Chang locale, et un curry vert aux accents de menthe et citronnelle absolument délicieux, tandis que Claire opte pour une soupe de nouilles et bœuf sévèrement assaisonnée à la coriandre fraîche et agrémentée de..coucougnettes ??? En tout cas c’est petit, en boule et ça marche par deux, mais nos papilles ne réussiront pas à déterminer d’il s’agit de viande ou pas.

 

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C’est sur ce mystère que nous rentrons à notre chambre, pour constater que le four est toujours un four, et que le ventilateur le transforme juste en four à chaleur tournante. Surtout ne pas sortir du sillage du ventilo. Comme dehors, la bouteille d’eau de 1,5 litre sortant du frigo passe du frais délicieux au tiède dégueulasse en l’espace d’une demi-heure à peine, ça promet une bonne nuit. Mais nous sommes tellement claqués que nous sombrons pour un tour de cadran pendant lequel nous aurons surement rêvé que nous faisions un barbecue dans le Sahara en combinaison polaire.

 

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Day 2

 

Air conditionné ? Air conditionné. Le vote est sans appel, et la chambre à air conditionné est acceptée à la majorité absolue. Un bonheur que d’arriver dans ce petit paradis à 22 °C qui éclipse aisément le fait que notre tour de cadran nous a fait rater le petit déj de l’hôtel. Un pancake banane miel et un bol de muesli yaourt au café du coin plus tard (pas très Thaï, mais le ptit déj c’est sacré..), nous partons pour l’excursion du jour, à savoir une balade en long-tail boat (bateau à longue queue pour les non anglicistes) sur les petits canaux de la ville vers le marché flottant de Taling Chan. Comme d’hab, arrivé au débarcadère d’où partent les excursions, plusieurs vendeurs nous alpaguent pour nous vendre l’excursion, ce qui semble nous permettre de faire baisser le prix, sauf qu’ils sont tous « frères » entre eux et que nous nous retrouvons à partir avec le premier avec la bénédiction du deuxième. C’est comme ça quand on joue pas à domicile..

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Laissez les gondoles à Venise, les long-tail boats sont propulsés par de solides moteurs et quand on en croise un, gare aux remous ! N’empêche que ces petits bateaux en bois bien vernis surmontés d’un toit ont fière allure avec leur proue ornée de fleurs de toutes les couleurs toisant le ciel. La balade nous permet de découvrir la vie de Bangkok le long des canaux, passant devant de jolies maisons bien décorées, mais jamais loin de taudis aux murs de planche obliques tenant par la volonté de Bouddha. Les Asiatiques étant les champions du service, les bateliers s’arrêtent parfois le long de petites barques boutiques tenues par des vieilles dames qui vous proposent boissons et nourriture, à quand le même service lors des descentes de canoë-kayak en Dordogne ? Ca me rappelle une montagne au Guatemala ou après une sévère grimpette de plusieurs heures, je tombe au sommet sur un vendeur de boissons fraîches qui devait se faire la même tous les jours avec en plus sa glacière chargée à bloc. Soit cela amène à plus d’humilité, soit on le déteste pour nous avoir volé notre sentiment d’avoir accompli un exploit personnel, mais dans tous les cas, on lui prend une bouteille d’eau..

Les petites vieilles laissées derrière nous, nous accostons sur le ponton du marché de Taling Chan où ça sent bon la nourriture ! Les restaurateurs s’affairent sur leurs barques pour préparer les brochettes de viande, poisson en croûte de sel fourré à la citronnelle et aux herbes, et autres plats bien alléchants. Nous n’avons qu’une demi-heure avant de repartir, mais avons le temps d’écouter un peu de musique Thaï traditionnelle et d’acheter une délicieuse omelette aux légumes ainsi que des petites crêpes croustillantes à la crème et noix de coco épicée, un peu trop sucrées pour nos papilles.

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Le retour se fait par un autre chemin, en mangeant tout cela, et en continuant à observer la vie le long du canal, avec en prime un gros gros lézard sur une canalisation pour lequel je n’aurai pas le temps de dégainer mon appareil.  Nous débarquons du coté du Wat Pho (prononcez Vat Po), un des grands temples de Bangkok, pour la suite de la journée.

Les temples bouddhistes de Bangkok sont un peu comme les églises baroques espagnoles ou latines, à savoir kitchissimes, dégoulinants de mille détails ornant un déluge de dorures, le tout de préférence dans des proportions cyclopéennes. Mais ça vaut le coup d’œil, en particulier ce bouddha couché de …… mètres de long qui lors de notre visite se faisait faire une pédicure par des restaurateurs.

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Comme le temple est construit de manière symétrique avec une foule de petites portes, on s’y perd assez facilement en se disant qu’on est peut-être déjà passé par là parce que ça ressemble, mais c’est pas sûr..Entre le coté labyrinthe et les immenses statues de pierres aux airs menaçants gardant les nombreuses portes, je pense qu’il y a moyen de faire péter un câble à un schizophrène.  A moins de se ressourcer dans les nombreuses salles où trônent des bouddhas que l’on aura pris soin de respecter en se déchaussant à l’entrée (qui veut une nouvelle paire de tongs pour remplacer la vieille ?), et en veillant à ne pas diriger ses pointes pieds vers eux (sinon on vient vous le rappeler gentiment).

Un petit goûter s’impose après cette déambulation mystique, et une vendeuse de rue nous fait un petit spectacle d’adresse dans la confection d’une bonne petite crêpe légère, à la banane, au miel, et au lait concentré, frite dans quelque matière grasse que nous dégusterons avec un jus de fruit pressé au goût d’orange légèrement mandarinée. Il nous en faut des forces car nous nous dirigeons maintenant vers Chinatown pour tester l’ambiance très animée du quartier selon nos guides.

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Oui sauf qu’à partir de 18h, ils plient tous les bagages et nous nous retrouvons à arpenter des rues désertes et des ruelles couvertes où les quelques chinois encore présents descendent leurs stores ou passent le balai devant leur échoppe. Etrange atmosphère de fin de bal où les confettis sont retombés depuis un bon moment.

Mais qu’importe, nous ne nous laissons pas démoraliser pour autant car ce soir, on va au cinéma !! Mais pas n’importe quel ciné, un où les amoureux peuvent prendre une banquette pour deux, où on vous sert à manger et à boire pendant le film, voire où on vous masse les pieds. Brrr..On en frissonne d’avance, pourquoi ça existe pas chez nous ? C’est vraiment un truc de pays en voie de développement, je me souviens qu’au Guatemala j’avais mangé des tacos et bu une bière dans une petite salle de ciné défraîchie et c’était trop bien. Allez go ! Y a une petite trotte depuis Chinatown mais le jeu en vaut bien la chandelle.

Nous nous enfonçons donc vers le centre-ville, et au fur et à mesure que nous marchons, le paysage change..Il y a toujours bien encore des petites épiceries où l’on trouve tout et rien, les cantines avec leurs terrasses en plastiques, et les gargotes ambulantes qui font fumer leur barbecue, mais de moins en moins..Par contre, de plus en plus de gratte-ciels, centres commerciaux gigantesques, écrans géant LCD déversant quantité de publicités, hôtels et restaurants au décor luxueux..Un autre Bangkok, le Bangkok où la réussite économique de la ville et du pays se lit partout, sur la mode portée par les jeunes (pas beaucoup de personnes âgées d’ailleurs), sur les téléphones dernier cri qu’ils manipulent, ou dans les grandes enseignes de luxe (Hermès, Vuitton, Cartier..) des magasins.

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Ceci nous amène donc au 5ème étage du Siam Paragon, un centre commercial de luxe qui ferait ressembler les galeries Lafayette à Paris ou Harrods à Londres pour un Kiabi au moment des soldes. « Mais non ma Chérie, on a pas l’air de ploucs avec nos tongs et nos shorts ». Bon mais j’avoue me sentir un peu à coté de la plaque quand je demande si le film est en anglais. D’abord, la salle Enigma, celle que nous voulons, a son propre comptoir qui ressemble à celui d’un hôtel 4 étoiles, avec ouvreur beau gosse en costard noir et hôtesse bombasse en robe de soirée rouge, laquelle s’est bien marré lors de ma question. En même temps le hall du cinéma ressemble déjà à celui d’un hôtel de luxe. Ben ça va être top, c’est tout, et puis on le mérite bien avec tout ce qu’on s’est tapé à pied ! Bon OK dans la salle Enigma c’est Terminator 5, pas forcément le plus glamour pour Claire, mais moi ça me va !;) Allez, on sélectionne la banquette à l’écran self-service tactile, 7000 Bahts, c’est parti, vas-y appuie sur Next  ma Chérie, hein quoi ? Pourquoi non ? Parce que c’est cher ? Mais 7000 Bahts ça fait..attends  40 bahts = un euro, 1000 bahts, 25 euros, ça fait..oh putain mais c’est méga cheeeeeeer !! C’est un truc de dingue ! Qui c’est qui peut se payer une séance de ciné pour 2 à 175 euros ???

On est choqués. Bon on découvre après que la place de ciné normale c’est 6 euros mais ça nous console pas, on se le rêvait trop notre ciné en amoureux banquette-bouffe-massage L. Et puis on se dit que quand même y a des gens absolument pétés de thunes dans ce coin de Bangkok. C’est un autre monde et doublement, loin du coin de Bangkok où on a posé nos bagages, loin de tout ce qu’on connait même en France en terme de niveau de vie..Bref, une fois redescendus sur la terre des classes moyennes inférieures, nous repartons nous faire un magret dans un autre coin de la ville qui n’aura plus de magret à notre arrivée, décidément. Par contre je ferai l’erreur de dire «un peu épicé », et il me faudra bien 75 Cl de bières Singha pour combattre l’incendie qui fait rage dans ma bouche et arriver au bout de mon plat de …………qui, hormis l’expérience de Vis ma Vie de dragon, a quand même un super bon goût.

Allez rideau ! On rentre ! On a bien crapahuté et demain on se lève pour une journée de bus en direction de Sukhothaï et ses ruines antiques ! Youhou !

 

 

 

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