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On se Thaï !

19 avril 2020

5 ans plus tard..

La fin d'un voyage est toujours moins propice à la rédaction d'un blog. On est en retard, et puis souvent on a envie de profiter des derniers jours..

Ko Tao n'a pas fait exception à la règle, une belle dernière semaine dans une île paradisiaque, avec beaucoup de plongée et des vues sous-marines magnifiques. Mais aussi de bons restos sur la plage avec poisson à gogo, belles balades à scooter sur les cimes de l'ïle, et enfin de supers soirées avec l'école de plongée:). Finalement cette dernière semaine ne se raconte pas, elle s'est vécue, et pleinement. Les quelques photos parleront pour elles.

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C'était un beau voyage, pas aussi aventureux que l'Indonésie ou la Bolivie peut-être, mais un beau voyage en tout cas..

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27 juillet 2015

More spicy, more sexy!!

Dernière journée à Chiang  Mai avant de partir en avion le lendemain pour Bangkok puis Ko Tao. Nous décollons aux aurores (enfin..vers 8H30 du matin..), pour Bo Sang, une petite ville où l’on peut trouver pour Claire des ombrelles en bois décorées, spécialité du coin qui ira bien dans son salon. La mission remplie, nous préparons notre voyage vers les îles jusqu’à l’heure d’aller faire sauter les légumes dans le wok.

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Notre école se nomme Asian Cooking School et nous devons choisir parmi différents plats ou curry à faire dans notre équipe de 12 apprentis cuisiniers venant d’un peu partout. Au final, le menu sera composé d’un stir-fried, d’une salade, d’un rouleau de printemps (frit…) et d’un curry.

Perso avec Claire, comme on aime bien les desserts, on aurait bien fait un riz coco à la mangue, mais je m'aperçois en discutant avec le reste de la tablée que personne n'est très sucre, donc je la trahis au dernier moment pour être sûr de faire une salade plutôt qu'une soupe (c'est de la politique ma chérie). Après chacun choisit ce qu'il veut faire dans chaque catégorie.

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On commence donc avec un stir-fry, poêlée au wok. Je prépare un délicieux poulet aux noix de cajou dont vous me direz peut-être des nouvelles un jour, tandis que Claire concocte un bon Pad Thai, salade de nouilles, pousses de soja, oeuf, poulet ou crevettes qu'on fera à la demande au retour tellement c'est bon.

S'ensuit une salade de poulet épicée à la coriandre de mon côté, avec une salade de nouilles pour Claire, qui nous laissent déjà un peu plus indifférents (on fera ça aux gens qui lisent pas le blog;). Heureusement le rouleau de printemps que tout le monde fait rattrape tout ça (trop facile à faire).

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Arrive le moment tant attendu, la poudre de curry et le plat en curry. C'est là qu'on comprend pourquoi on joue les dragons depuis le début du séjour. Quand on pile dans un mortier un solide paquet de piments verts ou rouges selon le curry, on comprend pourquoi les flammes de l'enfer vous chatouillent le gosier à chaque bouchée. C'est la base des curry qui suivent. Claire rajoute des cacahuètes pour obtenir un panang qui est censé être peu épicé. Je repense à celui de bangkok qui m'avait fait pleurer ma mère et je me dis que les thaïs ont dû me faire un coup de pute. Bon en même temps on n'a pas les mêmes références en terme d'épices alors bon..je fais un red curry en ajoutant à ma pâte de piments rouges des aubergines rondes, du poulet, de la sauce de soja, d'huître, de poisson (ça pue mais ça sale..),et de la coriandre. 

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En fait le degré de la fournaise dans votre bouche dépend de la quantité de pâte de piment. Marine, la prof thaï qui parle non-stop depuis 3 heures et gère la cuisine de 12 personnes (elle doit bien dormir le soir), nous explique que chez eux, c'est "more spicy, more sexy", parce que quand tu manges épicé, t'as chaud, donc tu transpires, donc ça te donne des couleurs, donc t'es plus sexy. Moi je pense que j'aurais du mal à entreprendre quoi que ce soit les larmes aux yeux et les lèvres rivées à mon verre d'eau. Et puis je doute que cela soit très attirant quelqu'un qui transpire à grosses gouttes en recommandant une 4 ème bouteille de bière. Je pense pas que le curry était le régime des Spice Girls, ça aurait fait couler le mascara..

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Bon en tout cas il faut qu'on choisisse, une demi cuillère, baby sexy, une cuillère, primary sexy, une et demi, high school sexy, et deux, university sexy. Je décide de rester en primaire pour cette fois, en me disant que j'ai quand même fait assez de doctorats pendant le séjour et que j'ai bien le droit de retourner jouer dans la cour de l'école. J'y retrouve Claire qui elle a joué l'aventure car niveau épice elle est plutôt en maternelle. Et bien ça passe bien, légèrement épicé mais comme il faut, comme on vous fera si vous avez amené une bouteille de vin et dit que les entrées étaient bonnes lorsque vous viendrez tester nos nouveaux talents de cuisiniers (dans le cas contraire vous serez très très sexy;).

23 juillet 2015

Massage Th(aïe!) et un éléphantoche!

Le lendemain de notre première excursion à moto, nous accusons un peu le coup d’avoir pas mal bougé. Quoi donc de mieux qu’une bonne journée farniente donc ? Et pourquoi pas un petit massage thaï ? Ce sera la seule nouveauté de la journée, non documentée par des photos.  Nos masseuses sont en effet d’ex-détenues en programme de réhabilitation. D’ailleurs le café-resto de ce midi en emploie aussi. C’est un peu un argument commercial qui permet de faire monter un peu les prix, mais aussi qui permet d’acheter des points Bouddha peut-être, alors on se laisse tenter.

Ma masseuse comme celle de Claire aurait aussi pu faire une carrière de Sumo, ce qui n’enlève rien à leur gentillesse (juste il faut enlever de sa tête l’image classique de la jolie Thaï toute fine qui s’affaire sur vos petits muscles). Après nous avoir lavé les pieds (qui en avait besoin), elles nous invitent à revêtir une sorte de pyjama 2 pièces rose, et nous conduisent vers une autre pièce.

Nous pénétrons dans une salle à l’ambiance feutrée, tamisée, ou peut-être une quinzaine de banquettes sont installés, sur lesquels différents corps se font masser. L’atmosphère me fait penser à celle des fumeries d’opium dans Tintin et le Lotus Bleu, sauf que le fond de commerce est plus légal. Nous nous installons chacun sur notre banquette, et c’est parti pour une heure de catch ! Pour info, le massage Thaï, c’est en pression, et nos sumos ne lésinent pas sur la dose ! Je repense surtout à la pointe du coude de la mienne qui fait rouler le muscle du mollet au milieu, ouf ! Ca demande une certaine concentration et une foi dans les vertus apaisantes du massage, car quand elle passe dessus j’ai envie de lui masser la joue avec la paume de ma main en mode Thaï !

Je ferme en général les yeux mais mes oreilles m’informent régulièrement que Claire fait la même expérience que moi, avec moins de foi et plus de son. Bon je dois avouer quand même que certains endroits sont agréables, même si on ferait la même chose pour arracher un bras ou une cuisse à quelqu’un. Le match se termine par une prise sournoise par derrière avec blocage par les genoux des lombaires, double Nelson et arrachage de colonne vertébral vers l’arrière, j’en éclate de rire tellement je me dis qu’elle va me défoncer la Sumo, ça me rappelle un peu quand mon osthéo ancien pilier de rugby m’écrase les vertèbres du cou.

Et pourtant, en sortant, on se sent pas mal ! Plutôt zen, et le lendemain à priori, pas un seul bleu ! Pourtant on aurait cru..La prochaine fois s’il y en a une, je me dis que la Thaï fine (jeu de mots, hohoho !) aurait peut-être moins de force pour me démembrer comme ce qui vient de se passer !

 

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Nous reprenons la route à moto le lendemain, direction les grottes de Chiang Dao, à 75 kms au Nord ! Ca va vite avec la nouvelle moto qu’on a louée, une vraie 125 qui pulse.  Ca ne nous empêche pas de rater un show d’éléphants à 10h dans un des Elephant Training Center de la région, qui dresse les bestioles pour les faire travailler au champ, ou parfois juste recueille celles qui sont maltraitées ou mal en point pour leur offrir une vie paisible. Pour cela il aurait fallu que je me lève plus tôt, ou que Claire me réveille avec plus de conviction, mais elle a eu pitié de moi.

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Nous commençons donc par les grottes. Hormis les classiques formations géologiques de grottes, celle-ci abrite également des lieux de culte de bouddha, dont un bouddha couché (avec sa petite couverture) taillé dans la pierre. Bon des bouddha boudinés, on commence à en avoir vu un tas, par contre des chauves-souris, c’est la première fois du voyage, et dans certaines salles des trois tronçons de 700 mètres, il y en a des centaines au plafond, frisson garanti !

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La guide et sa lanterne magique nous ramène à la sortie, où se trouve un petit pont duquel on peut jeter du pain au poisson pour gagner des points Bouddha. Vu la taille des poisson-chats, certains ont du jeter de quoi se réincarner en homme un paquet de fois. Je leur laisse d’ailleurs, je me réincarnerai en appareil photo et ça me va.

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La petite pause déjeuner dans un des bouis-bouis du coin nous arrache modérément la gueule, et après une bonne petite averse, et un baptême de conduite de moto sur le parking pour Claire, nous mettons le cap vers un monastère plus haut dans la montagne.

 

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Le stupa qui se dresse dans la forêt se mérite car il y a 300 marches jusqu’à lui. Le chemin est ponctué de petites phrases de sagesse bouddhique qui sont censées pour certaines donner du courage dans l’effort. Nous sommes récompensés au bout de notre peine par le bruit assourdissant de deux perceuses maniées par des moines qui installent une toiture au dessus de la grotte abritant les habituelles effigies. Mais le panorama est joli, surtout les nuages accrochés au sommet de la montagne et la vue sur la vallée, ça valait le coup de se couvrir les genoux et les épaules parce qu’on est impure, hein ma copinette?;)

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Nous repartons vers le Sud direction Chiang Maï, mais nous n’avons toujours pas vu d’éléphants et il faut absolument remédier à cela. Un premier camp qui a l’air pas mal est malheureusement fermé, mais nous décidons de prendre une route annexe qui en annonce plusieurs. Bingo ! Après quelques kilomètres, on tombe sur tout un élevage qui casse la croûte! Un grand balèse saisit ses branchages par la trompe,et secoue le tout en balayant le sol de son fagot  avant enfourner le tout, peut-être pour virer des parasites selon le docteur-vétérinaire Rouillard, hum hum..

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Cependant on ne peux pas trop s’approcher, ça a l’air privé, et puis bon un coup de pied au cul d’éléphant, ça doit mal passer. Nous continuons donc la route et tombons par deux fois sur quelques éléphants, mais enchainés à des poteaux dans un village, ce qui nous semble un peu triste, même s’ils ont de quoi manger.  Finalement nous débouchons sur une jolie petite vallée, avec des éléphants en troupeau un peu partout le long de la route, ce n’est pas Jurassic Park, mais un tyranosaure ne jurerais pas dans le paysage !

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On prend un râteau dans un centre d’accueil d’éléphants maltraités qui nous explique que les touriste ne viennent ici qu’en tour organisé. Mouais bof, ça nous tente moyen, mais bon en repartant on voit qu’un groupe de touristes repart être allé voir deux cornacs et leurs éléphants, alors on se dit qu’on doit pouvoir s’approcher un peu. Il y a 4 ou 5 éléphants dont un jeune, qui nous gratifie d’une petite séance de frottis-frottas contre un arbre pas loin de nous, avec roulage dans la terre. Trop bien ! Même si dans mon for intérieur j’espère qu’ensuite il ne lui viendra pas à l’idée de se frotter contre nous ou de rouler sur nous.

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Mais non, il repart avec un autre éléphant et les deux cornacs, dont un les exhorte à avancer avec une voix très désagréable qui mériterait un coup de trompe.

 

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La lumière de fin d’après midi enjolive le paysage et nos photos, et les deux cornacs ne tardent pas à revenir avec leurs pachydermes, qui vont prendre la lumière du soir pour notre plus grand plaisir photographique. On s’était déjà approché un peu avant que l’éléphanteau ne vienne jouer avec l’arbre, cette fois-ci c’est lui qui s’approche en devançant les cornacs qui le rappellent sans succès !! Oh putain ! Là il est quand même vachement près..Et il commence à se frotter contre le rebord en terre de la route en ravageant celui-ci, fait des bruits bizarres de chien, il a l’air un peu agité ce petit éléphant, il doit avoir des problème de famille peut-être..Nous en tout cas on a des problèmes de sécurité, et quand Claire me demande si j’ai peur en voyant arriver le bestiau, je lui dis que je suis pas rassuré mais que tout va bien se passer, c’est pas beau de mentir..

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Parce que je me demande quand même si c’est notre présence qui l’embête et si il nous fait pas une petite démonstration de force pour nous impressionner. Tentative réussie parce que je suis sur le qui-vive et pense déjà à lâcher les tongs s’il faut courir, et par où, et par deux ou dans des directions opposées. La pression monte d’un cran quand il lâche un tonitruant barrissement ! Je sais pas peut-être qu’il est dans l’adolescence et qu’il mue et qu’il s’entraine et qu’il vient de trouver sa voix, et que ça a rien à voir avec nous, mais  en tout cas, un barrissement de jeune éléphant (qui doit bien faire quand même 400 kilos), ça laisse pas indifférent !

Il continue son petit manège alors que le cornac essaie de courir pour lui barrer la route plus loin mais peine perdue, il déborde déjà et se rapproche encore plus de nous sur le côté. Bon écoute l’éléphant, Dumbo et Babar c’est des potes t’as qu’à leur demander, et en plus mon frère quand il était petit il avait une peluche éléphant rose (quand j’y repense je me pose des questions sur les pratiques de nos parents..). Alors nous on veut pas d’histoires et si tu peux éviter de nous aplatir, on aimerait bien pouvoir rendre la moto de location..

Bon, il finit par revenir le long du chemin de terre et essaie de grimper sur le talus. Ouf ! C’est le créneau et je propose à Claire de s’éloigner, ce que le cornac à l’air d’encourager aussi en moulinant des bras de loin. Pfffooooouuuuuu !!! Et ben de l’éléphant on en a eu !!!

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On repart à moto en échangeant encore un peu éberlués sur ce qui vient d’arriver. Toutes ces émotions, ça donne envie de faire pipi ! (déjà qu’on aurait pu se faire dessus 5 minutes avant..). Claire monte dans un petit chemin et quand elle descend elle me trouve un peu raide à lui demander de venir vite auprès de moi..Elle flippe un peu jusqu’à ce que je lui montre ce qui arrive sur la route, un énorme éléphant adulte !!!

Heureusement, celui-ci est accompagné de son cornac bien sympathique qui accepte d’être pris en photo. Je l’avais vu de loin s’arrêter dans un virage pendant que l’animal pondait des crottes de taille éléphantesque. Trop de bol ! Rien que pour nous !

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C’est sur cette anecdote pachydermique que se termine cette bonne journée au pays des Babars et des chauves-souris, pleine de surprises et de vives émotions ! Le lendemain ce sera encore plus intense puisque nous prenons un cours de cuisine Thaï !

22 juillet 2015

Chiang Maï!!

DAY…

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Nous sommes accueillis  à Chiang Maï par un temps ensoleillé qui laisse présager de bonnes balades à moto ! Le taxi parle anglais et nous explique que la ville a grossi exponentiellement depuis 10 ans, et qu’il préférait avant. Chiang Mai est en effet devenu la 2ème ville de Thailande, mais si les bouchons rappellent un peu Bangkok, il y a peu de gratte-ciel pour soutenir la comparaison longtemps. De plus, nous logeons dans la vieille ville, un carré d’un kilomètres de coté envahi par les routard et cerné par les anciens remparts. Fatigués de notre voyage, nous irons déambuler un peu plus tard au night market du samedi soir, un joyeux capharnaum où l’on peut trouver toute sorte de babioles ou souvenirs, et se rassasier pour pas trop cher. D’ailleurs on se fait des sushis :)

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Comme on a loué une moto en arrivant, nous partons de suite le lendemain pour un grand tour des environs de Chiang Mai. Cap d’abord sur le parc national du Doi Suthep, qui abrite un temple assez toutistique, mais aussi lieu de pèlerinage. Aussi, si l’on fait trois fois  le tour du gros stupa central, on s’attire la faveur de bouddha car le premier tour est un prière pour soi, le second une prière pour la famille et les proches, et la troisième est pour la paix dans le monde. On voir ainsi toute une ribambelles d’asiatiques par forcément thaïs, et de touristes européens, pas forcément pieux, faire leur petit tour avec une fleur de lotus entre leurs deux mains jointes.

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Si ce n’est pas assez pour faire le plein de points Nirvana, vous pouvez encore allez prendre un coup de fagots par les moines qui font leur office dans un des petits temples tout autour. Ca bénit et au pire ça remet les idées en place.

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Peur de la réincarnation en cafard ou en femme ? (mon Bouddha, quelle horreur !) Une petite donation dans un des nombreux tronc du temple. Autant chez nous on en trouve un, deux trois, quatre, allez cinq dans toute l’église, autant ici on ne fait pas un pas sans trouver une fente prête à capter tout épanchement financier. En même temps, je ne sais pas si le bouddhisme possède un parc immobilier et des richesses aussi conséquents que notre chère église catholique, étant peu porté sur la propriété. En tout cas la ferveur religieuse se ressent ici dans les faciès en prière, ce qui donne lieux à quelques jolies photos.

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La suite du programme nous emmène vers les hauteurs du parc, dont la cime à 2500 mètres restera inviolée de nos pas vu que nous n’avons que des tongues. Nous mettons le cap à la place sur un village d’une tribu Hmong où se trouve une ferme productrice de café. Fraichement moulu, et sévèrement dosé, ça décoiffe les gencives et on ne risquera pas de s’endormir sur la moto ! Comme on a de la chance, ce qui doit être l’idiot du village vient nous saluer de ses grognements et nous joue un air de son pipeau bricolé. La scène serait cocasse s’il n’était un peu collant, et que collait aussi à lui une violente odeur d’urine. Heureusement, quelques touristes viennent nous sauver au bout de 10-15 minutes, à leur tour de déguster un café-pipi..

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Nous redescendons ensuite toute la montagne et ses innombrables virages qui font palpiter le cœur de ma passagère quand j’incline un peu trop la moto à son goût. La route nous amène jusqu’à une pittoresque petite cascade où nous ne tardons pas à être totalement seuls. L’eau marronnasse n’engage pas à la baignade, et pourtant ça me tente bien d’escalader un peu les rochers au pied de la chute pour aller prendre une bonne douche.  Mais bon on ne voit pas où on marche. Après une petite douchette sur le coté et une séance exotique de shooting pour la page bikini du prochain Vogue, je me risque à poser un pied dans l’eau en face des chutes pour évaluer le degré de profondeur et de dégueulassité de la vasque. Je m’arrête..à mi-mollet, sur un fond sablonneux. Heureusement qu’il ne m’est pas venu à l’idée de plonger en me disant que de toute façons l’eau des chutes creuse toujours profondément au point d’impact ! Du coup, chacun peut tour à tour aller faire le sage sous la cascade, ou le moins sage selon l’humeur, en tout cas ça masse fort sur les épaules quand on se redresse !

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Revigorés par l’eau fraiche, nous repartons pour aller faire une petite boucle en direction d’un patelin nommé Samoeng. Enfin petite, on ne sait pas trop, et c’est pareil pour notre réservoir, mais on essaie de pousser un peu pour voir si on y arrive. Les paysages sont magnifiques. Rizières en terrasses, palmeraies, champs divers et variés accrochés le long des collines verdoyantes ou tapies dans le fond de toutes les petites vallées que nous traversons, on en prend plein les mirettes !

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Bon mais l’heure tourne et le compteur à essence aussi. Claire espère trouver de l’essence à Samoeng, qui à l’air d’être une bourgade de taille suffisante pour abriter une station essence. Je l’espère aussi, mais avec moins de conviction, et encore faudrait-il ne pas tomber en panne avant d’y arriver. Bon au pire on trouvera de l’aide, j’ai suffisamment crevé sur les routes de montagnes du Ladakh pour savoir qu’il y a toujours une solution (une petite pensée pour Ricou, chauffeur de poids lourd à vitesse gastéropodique, qui doit être en train de conduire en ce moment). Mais bon quand même..si on peut éviter une galère en fin de journée c’est mieux.

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Bon ça nous empêche pas de nous arrêter prendre des photos, et au final des dames que l’on amuse beaucoup arrivent à nous faire comprendre qu’il y a de l’essence un peu plus loin dans le village où nous venons d’arriver. Yes !!

Problème suivant : on a rien mangé depuis ce matin même si c’était copieux ce pancake banane miel et ces œufs brouillés. Mais bon même avec un plein d’essence on est toujours en fin de journée, et rouler de nuit sur les petites routes parfois pourries au milieu des collines, ça nous branche moyen. En tout cas les couleurs de fin de journée sont superbes, mais on relativise quand , après une poignée de kilomètres un peu pourris, un vacher nous annonce avec un grand sourire que Chiang Mai c’est dans l’autre sens ! Super, retour en arrière, pour retrouver la bonne direction que nous avons bien loupée malgré les indications d’une dame  (dans un anglais aussi pourri que la route), un panneau nous informant qu’il y a encore 45 kms ! Et ben on est pas rentrés !

Heureusement, la route est bien bétonnée et nous arrivons avant la nuit avec de jolies images dans la tête, mais aussi un sérieux mal de fesses !

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21 juillet 2015

Et si on allait voir les khmers..

DAY .. ?

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Cap sur Nang Rong ce matin, ce qui veut dire 2 heures vers Khorat, puis 3 heures vers notre destination finale. Un taxi pick-up nous charge dans sa barge à l’arrière et c’est parti cheveux au vent vers un petit hôtel familial charmant, le California, où les hôtes, un couple de sexagénaires peut-être nous louent une super chambre pour la somme modique de 500 Baht (12-13 euros). Nous leur louons une moto également sans tarder car après le ptit déj nous enchainons direct vers les ruines de Phanom rung et deux autres temples et vestiges auparavant. L’homme nous donne un plan et des repères, mais il faut avouer que ce n’est pas toujours facile de nous orienter, du coup, nous demandons fréquemment notre chemin, que les autochtones nous indiquent avec le sourire à défaut d’être facilement intelligibles. Après quelques ratés, et une jolie route bordée de rizières où quelques travailleurs s’affairent, nous arrivons au temple de ……………….., qui pour une fois n’est pas si kitsch que ça. Il y a même une grande BD à l’intérieur qui raconte la vie de bouddha, qu’on lirait bien si les moustiques n’en profitaient pas pour faire leur 4 heures. Un gros bouddha couché fait l’éloge de la sieste à coté du temple, et l’on peut faire résonner des gros gongs en tapant dessus à la main ou avec une baguette rembourrée en faisant un vœu, utile de préférence (comme l’éradication des moustiques de la planète par exemple). Malgré mon insistance, Claire ne fera ni vœu ni résonner les gongs, c’est dommage elle aurait pu demander à être réincarnée en homme.

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Et oui parce que les femmes n’ont quand même pas trop été favorisées par le bouddhisme, on ne le sait pas trop. Il a l’air cool ce petit gros assis en tailleur, mais il a dû prendre quelques râteaux vu son embonpoint, et comme tout frustré avec un peu de pouvoir, il s’est bien vengé niveau gonzesses. Du coup, pour accéder au nirvana au terme du cycle des réincarnations, une femme devra être passée par la case homme.  De base de toutes façons elles sont considérées comme impures et n’ont pas le droit de toucher un moine. Ce matin d’ailleurs dans le bus, un Thaï s’est déplacé pour Claire car il ne restait plus qu’une place à coté d’un bonze. Inutile de dire que Claire est ravie de son statut religieux ici. C’est pourquoi les femmes doivent se couvrir les épaules et les genoux en entrant dans les temples (bon ça excite peut-être aussi les moines mais dire que ça offense Bouddha c’est plus diplomatique et puis tu peux rien dire, y a pas eu Mai 68 encore ici, ptêt en 2068..). Pour finir, il existe quelques nonnes, habillées en blanc (on en a pas vu), mais elles ne resteront toute leur vie que des « méchis », ou novices, et ne peuvent faire la quête. Ce sont les moines qui partagent ce qu’ils ont reçu avec les bonzesses, et c’est pourquoi un monastère de nonnes est toujours adjoint à celui de moines. Bref, il vaut mieux être un homme comme toujours en religion, alors les filles, soyez sages !

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Notre seconde destination nous emmène vers ………………….. un sanctuaire Khmer bien joli, dont l’architecture se caractérise entre autres par ses successions d’arches de la plus grande à la plus petite au fur et à mesure que l’on monte vers le sommet d’un stupa (sorte de tour sacrée). Les 4 bassins en L qui entourent le temple de manière symétrique sont plein de nénuphars et fleurs de lotus, qu’un vieil homme récupère en barbotant au bas des marches qui descendent vers le plan d’eau.

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A chaque coin, des Nagas à 5 têtes gardent les lieux, un naga étant le cobra qui a servi de parapluie spontanément à Bouddha alors qu’il accédait à quelque vérité philosophique (J’imagine qu’il doit être mieux placé que la femme dans le cycle des réincarnations du coup, belle manœuvre politique !). Déjà il y a une petite atmosphère disons Macchu Picchu, mystique et mystérieuse, à voir ces grosses pierres parfaitement agencées pour former l’enceinte du lieu..

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On garde le dessert pour la fin, et en plus on arrive la dernière heure à Phanom Rung, majestueux sanctuaire débutant par une grande allée pavée bordée de lotus en pierre, suivie d’un pont gardé par de gros nagas, symbolisant le passage du monde terrestre à un monde divin. La raideur des escaliers qui suivent laissent à penser que les dieux veulent qu’on en bave avant d’arriver à eux, mais ça vaut le détour car d’une part on bénéficie en haut d’une jolie vue sur la plaine (le site est construit sur le cratère d’un ancien volcan) mais en plus le temple se dresse majestueusement dans la lumière de fin de journée.  De belles photos nous attendent dans l’enceinte de ce lieu sacré qui gardent en son centre un lingam de Shiva.

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Pour info, chez les hindouistes  (oui au fait on n’est plus chez Bouddha), le sexe masculin s’appelle Lingam et le sexe féminin est le Yoni. Le lingam de Shiva exposé ici a de quoi faire peur et donnerait des complexes à un totem africain. Mais bon, pour les inventeurs du Kama Sutra, tout est une question d’harmonie, et il y a 3 types de lingam et de Yoni, à savoir de Yack, de je sais plus quoi, et de lapin.

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Vous pouvez faire ce que vous voulez, un lingam de Yack avec un Yoni de lapin, ça va pas être l’extase divine, et inversement. Comme on dit chez nous, il faut donc trouver chaussure à son pied.. Et puis au pire comme dans nos vieilles mythologies grecques ou latines, la zoophilie est socialement acceptée. D’ailleurs il y a une statue d’un bœuf engendrée par l’accouplement d’un prince et d’une vache pour faire plaisir à Shiva (donc, voyeuriste zoophile selon notre nomenclature européenne..). Après tout Zeus s’était bien transformé en taureau pour séduire je ne sais plus quelle donzelle (qui devait avoir un Yoni de Yack espérons pour elle). Pauvre Héra..(femme de Zeus.Ndlr).

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Cette bonne journée nous ramène au bercail, guidé par le gros disque rouge du soleil qui s’efface au bout de la route. Plutôt que de repasser par l’hôtel, je propose à Claire d’enchaîner directement sur le resto, et nous en trouvons un qui donne sur un petit lac. Le personnel n’est pas très débrouillard avec les étrangers, et la carte ne propose pas grand-chose, alors qu’aux tables à coté, les autochtones font griller divers aliments sur une sorte de barbecue chauffé par un seau de braises installées dans un réceptacle au milieu de la table. Je commande un curry vert histoire de continuer mon stage de désensibilisation au feu, et convaincs Claire d’être téméraire en essayant le barbecue.

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En revanche être convaincu par le bbq lui-même fut peine perdue. Clairement, on n’a pas le coup, et en plus les bouts de viande ne sont pas toujours ragoutants (mmm, du foie..). Les légumes sont sensés cuire dans le jus de cuisson qui entoure la partie émérgée du dispositif, alors que la viande cuit au dessus. Bref, on appelle ça un ratage gastronomique, et les serveurs peut-être effrayés par la barrière de la langue ne lèveront pas le petit doigt pour nous remettre dans le droit chemin gustatif, soulevant l’indignation de Claire qui rêve de plus en plus d’une bonne douche. Heureusement qu’un bon ananas tranché acheté sur le chemin du retour nous réconcilie avec la nourriture locale..

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DAY ….

On the road again! Fini l’Est de la Thaïlande, ou Isan, nous nous levons tôt pour revenir sur Bangkok et prendre un avion pour Chiang Mai, 2ème ville de Thaïlande et destination touristique populaire. Dernier clin d’œil de la région avant de partir alors que je me lave les dents au lavabo extérieur avant de partir, quelqu’un a oublié sa ceinture. Ah non, c’est un serpent ! On n’en voit pas beaucoup car il part de l’autre coté de la cabane en tôle, et je me dis que ce n’est pas une bonne idée de tirer dessus pour voir sa frimousse, mais il doit faire son petit mètre voire plus, ce qui fait déjà un mètre de trop pour Claire qui est bien contente de partir pour le coup !

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12 juillet 2015

Welcome to the jungle..

Bon mais avec toutes ces bestioles sur le chemin, nous sommes arrivés trop tard pour manger au resto. Ces derniers sont annoncés fermer à 18h dans le parc, comme les epiceries. Il est 18h15..En fait un panneau indique 17h..Bon, ben ca sent la diète, parce qu'à la tente il nous reste un mini paquet de biscuits au chocolat et on a pas d'eau. Je parle même pas du ptit déj, sachant qu'on projette de se lever aux aurores (horreur..) Vers 5h30 car c'est mieux pour voir des betes sauvages. En attendant donc, c'est nous qui sommes bêtes, mais bon le palmarès des animaux croisés sur ce chemin en valait la peine. Une petite marche d'une demi-heure nous ramène au camping, et à la nuit tombante, comme les fauves, nous enfourchons la moto en quête de nourriture (enfin, on a pas croisé de tigres à moto..), sait-on jamais.

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Nous avons de la chance encore! Au prochain camping, deux femmes vendent des poches de chips, des bols de nouilles lyophilisés genre Bolino, et de l'eau:). On s'asseoit avec elles pour savourer ce delicieux festin, et en plus c'est vrai, on est contents parce qu'on pensait crever la dalle jusqu'au lendemain. Seul bémol, nous melangeons nos bols avec Claire et je lui épice le sien au point qu'elle déclarera forfait rapidement, de peur de de fumer des narines à chaque bouchée. D'ailleurs je fais le courageux en echangeant nos préparations ("laisse chérie, je m'en occupe" - avec une voix virile), mais au bout de trois cuillères je commande un porridge de riz (pas top mais mieux que les flammes de l'enfer).


En état d'extase culinaire, nous rentrons à la tente pour constater que des gloussements d'ados britanniques en camp de vacances juste à côté de nous vont nous bercer à la place des bruits de la jungle. Qu'importe, mes boules Quiès me chatouillent les tympans mais je sombre rapidement dans le sommeil en faisant corps avec la nature vu le confort du matelas de sol. Claire, grande optimiste ira demander aux deux groupes d'ados, de garcons puis de filles, de baisser un peu le son mais a-t-on déja vu une chose telle dans le monde que des post-pubères en vacances faire preuve de discrétion? A mon avis on croise des tigres dans le parc du Kaho Yaï plus souvent que ça..


Day 7

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Pourquoi tant de haine? Ne vois-tu point que j'ai encore sommeil? Mais rien y fait, Claire est deja reveillée depuis 10 minutes et motivée pour la chasse au tigre. Il est 5h45 et il fait déjà grand jour, sauf dans mon regard où c'est nuit noire..

La route peu fréquentée à cette heure nous amène au Visitor Center où les cerfs Sambar font déjà les tondeuses à gazon autour des restaurants, puis vers un sentier de 900 mètres de terre rouge au milieu de grandes herbes vertes débouchant sur une tour d’observation. Nous sommes peut-être arrivés un peu tard (Claire ayant été magnanime à mon égard sur l’heure du lever, mais elle le regrette peut-être un peu ;). Mais ne serait-ce que le paysage vaut le détour,  et en route nous croisons plusieurs espèces d’oiseaux colorés sur de grands arbres, avec quelques macaques et un écureuil.

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Tous ces animaux de si bon matin, moi ça me donne faim, et nous retournons au visitor center pour un petit déjeuner frugal à l’épicerie locale (moi qui rêvait d’un gros pancake banane-miel..). Pour le coup, on sert aussi le repas à un Bambi local qui vient brouter dans la main de Claire, pas si sauvage que ça ! (le Bambi, parce que Claire..)

On se demande si il n’y a pas moyen d’aller faire un des autres sentiers de randonnée où il faut un guide, mais sans guide. On va jeter un coup d’œil au début du sentier ça ne coûte rien, c’est juste un peu plus haut et en plus en y allant on voit un superbe écureuil noir pas loin sur un arbre, qui s’échappe avant de pouvoir être imprimé sur pellicule. Le sentier commence par une fourche et déjà on est pas d’accord sur le bon chemin. On fait 10 mètres avant de se rendre à l’évidence. Si on veut passer la nuit dans la jungle, voire la semaine, on continue comme ça, ou alors on embauche un guide. Comme on aimerait quand même bien voir les îles plutôt que l’estomac d’un tigre, on choisit la seconde option.

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ChingChoung notre guide (enfin c’est imprononçable donc ça sera ChingChoung), un petit bonhomme souriant et sympathique qui parle 10 mots d’anglais, nous met d’accord sur le chemin à prendre (mon choix nous aurait emmené vers un stage survie en autonomie complète). Je m’aperçois rapidement que vu le nombre de croisements, et malgré des signes rouges ça et là indiquant le chemin, on en aurait bien bavé en solo. Et puis ChangChong a l’œil, et surtout l’oreille. Il repère bien les cris des animaux, leur orientation, et nous les pointe du doigt même si des fois je ne vois rien avant un petit moment.

Au bout d’une demi heure de marche, nous avons déjà croisé un Barking Deer, un cerf aboyeur,une sorte de toute petite antilope. Puis c’est le bal, Une vingtaine de Hornbill, de gros oiseaux noirs et blancs avec un gros bec courbé passent d’arbres en arbre en faisant un sacré boucan avec leurs ailes (des calaos en français je crois). Juste après, ChoumChoum nous repère des gibbons, grands singes au bras démesurément longs qui se balancent d’arbres en arbres avec aisance. Quelques Banyans Trees vieux de 200 à 300 ans jalonnent notre parcours également, qui se finit en apothéose avec une autre série de gibbons d’une autre espèce (noirs, les premiers étaient marrons clairs), juste au dessus de nos têtes.

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Notre itinéraire nous ramène à la tour d’observation de ce matin. Je découvre que c’était l’apothéose pour les sangsues aussi car ces saloperies ont rampé jusqu’en haut de mes chaussettes sous le genou pour aller se servir une bonne rasade de sang frais. ChungChang lui n’a rien malgré ses chaussettes, et d’ailleurs lui il chopait les petits vampires à la main avant de les balancer. Moi j’ai quelques trous et ça arrête pas de couler, surement à cause d’un anti-coagulant dans la salive des bestioles, c’est quand même bien fait la nature, mais quand c’est moi qui régale je m’émerveille moins..

Atchoum nous ramène au Visitor Centrer avec un ami à l’arrière de son pick-up, toujours mieux que 2 kms de plus à pied sur route et puis comme on est pas en France, on peut se tenir debout et dominer la route J. Après 3 heures de balades, je mangerai bien un éléphant moi ! On se rabat sur un petit repas local fort bien venu qui arrache à peine la gueule.

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On aimerait bien voir les buffles mais c’est un peu loin. On va se la tenter quand même mais avant il faut démonter la tente. Le monstre qui poussent des cris de scie sauteuse dans la jungle fait sursauter Claire quand elle le découvre sous notre tapis de tente (un sorte de gros criquet). Mais ce n’est que le hors d’œuvre car quand nous allons prendre une douche aux sanitaires du camping, nous dérangeons une bien plus grosse bestiole ! En effet, un gros iguane avait du venir profiter de la fraicheur ambiante des douches à ces heures chaudes de la journée. Par gros iguane, comprenez un bon mètre trente de long à vue d’œil. La bête est pris au piège et flippe à mort, s’agite dans tous les sens, ne sachant comment s’échapper. Par deux fois elle essaie de partir par les canalisations, mais reste bloquée à la moitié (ça fait un peu dessin animé et c’est assez comique, il a une tête marrante en plus). Et il essaie de sortir par la porte car nous sommes à 3 mètres de là mais quand je tape du pied une première fois il repart en vain dans le trou de canalisation, moi je trouve ça trop marrant.. Finalement il réussira à se carapater par la porte et il racontera à ses potes iguanes qu’il s’est bien chier dessus aujourd’hui.

On part vers les buffles mais la route, assez longue, ne fait que descendre, et le réservoir tire de plus en plus vers la réserve, ah ben non on est dessus tiens. Autant avec la ZX j’ai l’habitude, mais là, une panne d’essence sur cette route pas très fréquentée du parc, ça peut aboutir à un autre stage survie. Finalement, on fait demi-tour et on se contentera des nombreux macaques sur le bord de la route. L’un d’entre eux nous donne un cours d’éducation sexuelle ou comment faire avec les dames. Tout simplement on passe derrière la demoiselle, on lui lève la queue, on jette un coup d’œil et on met le doigt pour goûter ou vérifier que le tout est à point , et puis on enfourche séant en essayant de tenir en place au cas ou la demoiselle est un peu farouche.  Pas besoin de l’emmener au restaurant ;)

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Nous sortons finalement du parc avec, on l’espère, assez d’essence pour arriver à la prochaine station. Mais avant on veut essayer d’aller voir un grotte au chauve-souris qui se trouve près d’un temple non loin de là. Elles sortent en masse vers 18h et on espère bien trouver l’entrée pour voir ça ! On trouve le temple et un très gentil monsieur qui se plie en quatre pour comprendre ce que nous lui disons et pour nous indiquer le chemin avec un grand sourire. Il faut contourner le temple et continuer en montant vers des falaises, ce que nous faisons, jusqu’à un virage dans lequel se trouve une maison. Là, trois chiens s’en élancent vers nous toutes canines dehors et on sent que ça craint !! Je mets les gaz et accélère dans les graviers du virage en serrant tout ce que j’ai à serrer car là il faut pas tomber ! Heureusement je gère et nous en sommes quitte pour une bonne petite dose d’adrénaline..Cons de chiens !! Cons de maîtres !!

Tout ça pour pas grand-chose d’ailleurs parce de toutes façons on ne trouve pas la grotte. Du coup Claire s’arme d’un gourdin pour le retour. Ca ne servira pas mais on se fera bien courser par les molosses encore une fois, heureusement qu’on est pas venu en vélo !

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Et ce n’est pas fini l’aventure ! Non, on ne tombe pas en panne d’essence, à ce niveau on a flippé un peu mais on a bien trouvé un station à temps. Non, c’est plutôt quand on revient à Pak Chong, après avoir rendu la moto au loueur très sympathique. Nous repartons vers l’hôtel et là, Claire pose le pied dans une bouillasse non identifiée qui sent les pires trucs dans lesquels on a pas envie de mettre le pied ! L’empreinte ma rappelle celle de l’éléphant hier dans la boue (Non je ne veux pas dire que tu es un éléphant ma chérie, juste que t’as bien mis le pied dedans !;). Beeeeuuuuuurrrrrk !!!!

L’incident nettoyé à l’hôtel, nous repartons vers le night market pour un bon repas et puis un bon dodo bien mérité, fin des aventures, et départ demain pour Phanom Rung, des ruines antiques Khmers vers l’Est.

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En bonus: une vidéo de Bambi et Bambinette, avec les cris des singes hurleurs en fond: http://youtu.be/n7fr_RtC90I

 

11 juillet 2015

Suite des aventures..

Day 3
 
Rien de bien intéressant ce jour-là, qui avec 7 heures de bus nous emmène au nord vers Sukhotai. A noter les bus sont ici a l heure, au départ comme a l’arrivée. Une hôtesse de bus vous distribue une bouteille d eau et un petit en-cas, dont nous n’avons rien fait au cas ou ils nous auraient demandé des sous ensuite comme ça arrive dans d autre pays (les fourbes!). Bref, au bout d une longue route parfois bordée de rizières bien vertes (c est la saison du repiquage du riz), nous posons nos sacs dans un chouette bungalow au milieu d un jardin tenu par un thaï qui parle le français. Quand on repart de leur petit resto au service impeccable pour aller au lit, les crapauds nous font la haie d honneur et coassent à l’unisson.

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Day 4

 

Lever..beaucoup trop tôt:( Enfin c'est l’heure si on veut arriver sur le site historique de Sukhotaï avant la chaleur et les touristes en tour organisés (une autre branche dans l’évolution du voyageur). C est donc à 7h (ça c’est les vacances) que nous attrapons un songthaew, petite camionnette avec deux banquettes aménagées en long à l arrière à la militaire. Bien sur la ceinture de sécurité n’est même pas en option, on risque pas d’en trouver mais on est à égalité avec les motards pour qui un casque est probablement un accessoire de déguisement ou de jardinage pour faire pousser des plantes.

(Alors que j’écris ces lignes au fond d un bus que la clim ne refroidit pas , un moine me caresse le mollet du bout du pied, je suis béni de Bouddha..).

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Nous arrivons dans les premiers à l’entrée du parc où nous louons des vélos pour en faire le tour. La société Thaï étant assez sexuée (je ne sais pas ou ils casent les ladyboy par contre..), Claire reçoit d’abord un beau vélo tout rose qu’ elle change (malheureusement, alors que ça lui allait bien;). Sur un écriteau à coté de la billetterie, quelques règles de savoir vivre chez les thaïs nous rappellent que c’est impoli de se faire câlins et bisous en public (Claire devrait être réincarnée en cafard vu le nombre de ses infractions, même si elle avait fait une offrande au temple Wat Pho de Bangkok). De plus on ne monte pas sur les statues pour se faire photographier avec bouddha. Ca parait logique, que dirait-on si nos touristes grimpaient sur la croix pour faire un selfie avec Jésus? Et bien j’en ai vu des étrangers ici le faire..

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La jauge de respect envers Mr Bouddha au max, nous pénétrons dans l’enceinte du site en pédalant. Sukhotai était il y a longtemps un Royaume indépendant et puissant, et cela se voit par les vestiges des temples de la ville intérieure. Mr Bouddha est partout et de toute taille, debout, assis en lotus, pas couché ici, en marche, de petite comme de grande taille, voire gigantesque comme au Wat .......... où il domine de peut-être 10-15 mètres de hauteur, exhibant une superbe manucure avec paillettes qui laisse à penser que les nail-bars existaient déjà.

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Les sites défilent les uns après les autres sous nos pédales, et c'est bien agréable de se balader ainsi de l'un à l'autre, la nature nous  gratifiant de quelques hérons pas trop farouches ça et là. L'air de rien, nous y passons 4-5 heures entre les 3 sites, le dernier nous emmenant dans une jolie campagne avec les montagnes en toiles de fond.

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Tout cela donne faim , et nous nous arrêtons à la demande de Claire sur le bord de la route pour essayer des brochettes qui répandent leur alléchant fumet sous nos narines depuis le début du voyage. On ne sait pas trop ce que c’est alors on prends 4-5 variétés différentes, le voyage, c’est aussi la découverte culinaire! La première brochette est décevante, des sortes de boules pas très tendres, plutôt cartilagineuses, grasses, mais bon ça n’est pas une surprise (je précise que ça ne ressemblait pas à des coucougnettes cette fois). La seconde est meilleure, tendre, et ressemble à un long tuyau enroulé et planté sur la pique. La 3ème est juste composée de boules de gras, mais c’est alors que j’entame la 4ème que je distingue mieux la forme et j’annonce a Claire qui vient d’en avaler une qu'il s'agit de croupions de poulet..

 

A la tête qu'elle fait je me demande si elle ne va pas tout vomir sur la petite table de fortune. Pour l’aider donc, je rajoute que les tuyaux sont probablement les intestins de la même bestiole. Mais rien n'y fait, tout reste à l'intérieur, quelle maitrise de soi;). Pour le coup on ne recommande pas une tournée vous vous en doutez bien..

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Retour au bungalow en milieu d’aprèm en songthaew pour sieste et écriture de blog au frais alors que la chaleur étouffante fait enfler les nuages qui finissent par crever et déverser des trombes d'eau dans les bassins du jardin. Nous ne ressortons que le soir pour aller diner au resto de la pension. Là encore, Indiana Claire teste les petites herbes rouges à coté de son plat en trempant un unique spaghetti dedans. La suite me rappelle Fukushima et le risque de fusion du réacteur, avec l’évacuation du personnel en courant vers la source d'eau fraiche la plus proche, c’est a dire au bungalow. Naturellement je lui porte secours en filmant la scène quasi intégralement, un must-see.

Le dragon revient quelques minutes plus tard, avec encore quelques flammes au bord des lèvres mais le gros de l’incendie est éteint, fin du spectacle! (Allez si la vidéo passe pas sur le blog vous pouvez l’avoir par whatsapp;).

 

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Day 5


 
Changement de plan. Vu la météo sur Chiang Mai (comment on dit pourrie en Thaï?), nous décidons à contrecœur de redescendre vers Bangkok pour enchainer avec un autre bus vers Pak Chong, aux portes du Khao Yai National Park où la météo semble être plus clémente.

 

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Juste 10 heures de bus en tout...pas grand chose de notable du coup. Nous arrivons le soir dans la 
ville qui s’étire sur une longue rue principale bordée de commerces et gargotes de rues. Pas
mécontents d’être arrivés, nous trouvons notre pitance au night bazar, un marché de nuit qui offre,
en plus de vêtements, des dizaines de façons différentes de cracher des flammes. Pour les
téméraires, possibilités de déguster de grosses grenouilles exposées façon dissection en cours de
bio, ou de beaux calamars pleins de tentacules (deux soirs plus tard c’était les mêmes grenouilles
alors j'ai fait l’impasse vu le respect de la chaine du froid..). Finalement du porc chinois et des
galettes d'herbes frites iront très bien au bout de cette journée de transit..

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Day 6

 

Lever..6h..non 7h..oh et puis il pleut..alors..10h!:):):) ça fait du bien! Les nuages sont encore bien gris et bien présents 
mais c est demain que ça doit s’éclaircir. Après un petit déjeuner de fortune sur le trottoir composé de pseudo chocolat
au lait et de  brioches fourrées (sont pas très breakfast ici, et le seul endroit qui en offrait est fermé ou en vacances), nous
allons donc louer en face un scooter pour filer les cheveux au vent vers le parc de Khao Yai (euh non ça c est les thaïs,
nous on met les casques, enfin ce qui y ressemble..).

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Il flottouille mais on s’en fout, la circulation est aisée, les thaïs ne roulent pas très vite. Assez polis, ils s’arrêtent en
général pour laisser passer les piétons, quand ailleurs en Asie traverser la rue s'apparente à une pulsion suicidaire. Après
une bonne vingtaine de kms, nous arrivons un peu mouillés à l entrée du parc où l'on nous donne les recommandations au
cas où nous croiserions des éléphants. Oubliez le gentil Dumbo, le scenario le plus probable est qu'il essaiera de vous
aplatir si vous vous approchez trop près, et quand on voit l’empreinte profonde de 15 cm dans la vase sur les chemins, on
se dit que sur la tronche ca doit piquer un peu..Donc attention sur la route. Au pire si c’est pas un éléphant ça peut être
des buffles (ça charge aussi..), voire même des cobras. Avec ça faites votre choix..

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Bon mais en fait c'est très cool, pas l'ombre d’une de ces bestioles, mais plutôt des macaques trop mignons et marrants
qu’on évitera quand même de titiller vu la taille de leurs canines. Apres un arrêt au visitor center où parait-il des cousins de
Bambi appelés Sambar aiment paître, nous filons les cheveux dans le casque louer une tente dans un des campings d’où
part la balade que nous allons faire en cette fin d’aprèm. La tente montée, pleine de promesse d'une nuit bercée par les
bruits nocturnes de la jungle, nous enfilons tout d’abord un accessoire essentiel sur ces chemins humides, les
chaussettes anti-sangsues. Oui parce que les sentiers en sont infestés et qu'un bon sang de touriste ça se refuse pas,
surtout s'il a goût de baguette beurrée.   

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Nous partons donc pour deux heures en direction de chutes d'eau qui doivent dépoter vu qu’on est à la saison des pluies.
D'ailleurs elle nous tombe dessus mais gentiment, et puis nous sommes protégés par la nature luxuriante. A moins que la
nature nous fasse rencontrer un des tigres du parc et là les sangsues n'auront plus rien a se mettre sous la dent. Claire
apprend qu’en cas de rencontre je n'ai pas trop d'option (je me souviens bien de comment Rahan fils des âges farouches
saute sur le dos des tigres aux dents de sabres pour les égorger de son coutelas mais j’ai oublié mon couteau suisse à
l'hôtel..). Du coup si on pouvait ne pas voir de tigres on serait contents. En fait le guide le lendemain nous dira qu’il n'en
reste plus que 4 et qu'en 20 ans il en a vu un il y a 10 ans alors ça va.

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Mais comme on a du bol (pardon, que Mr bouddha veille sur nous), on croise tout d'abord toute une horde de macaques
qui passent d'arbres en arbres au dessus de nos têtes avec femmes et enfants accrochés sous leur ventre. Ah là ca y est
on y est, le Roi Lion a commencé (bon y a pas de lion ici mais z’avez compris l'idée), et ça continue crescendo car un peu
plus loin, de l'autre coté de la rivière (et tant mieux), un éléphant casse la croute! On est vernis par Mr Bouddha, il n y en a
que 250 dans le parc et on en croise pas comme ca:). Enfin, l'œil affuté d'Indiana Claire nous repère un beau croco qui
malgré les bouts de bois que je lui lance pas loin ne bouge pas d'une écaille (alors que j espérais qu'il me les rapporte,
mais Claire a pas voulu que j'insiste..). Après 2 bonnes heures de marche, de belles images et quelques sangsues
enlevées aux guêtres, nous arrivons aux chutes d'eau..Enfin, au petit filet d'eau. Comme on dit c’est pas la chute qui
compte c’est l'atterrissage, enfin un truc comme ça..ah non c'est le trajet plutôt!

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7 juillet 2015

First (hot) days

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 Day 1

Le premier contact avec l’exotisme en Thaïlande se produit au sortir de l’aéroport, en attendant le train pour rejoindre la ville.

 Les Thaïs se mettent en file indienne devant les différentes bornes marquant l’emplacement des portes qui s’ouvriront une fois le wagon à l’arrêt. D’autant plus curieux que quand ledit wagon arrive, ils attendent sagement que les passagers descendent avant de monter calmement les uns après les autres. Il est évident que nous sommes loin de chez nous, du monde civilisé, où la logique la plus évidente nous pousse à nous entasser juste devant la porte et à  jouer des coudes pour arriver le premier, quitte à faire louper leur station aux idiots et les lents qui n’ont rien compris à la survie et méritent de mourir dans le train. Mais il y a quelque chose de naïf et touchant dans le comportement de ces indigènes Thaïlandais..

Autre marque d’exotisme, l’autocollant sur les vitres qui invite à laisser s’asseoir les plus faibles de toutes sortes. Passe

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encore pour les vieux et les femmes enceintes (encore que c’est leur choix pour ces dernières..), mais ils incluent en plus l’individu dans le plâtre (qui n’avait qu’à faire attention), et le détenu dans sa combinaison orange (en fait, Claire m’expliquera qu’il s’agit plutôt d’un moine bouddhiste, mais quelle idée de s’habiller à la mode de Guantanamo !)

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Le train s’élève dans les airs, il doit être neuf (on a du leur vendre), car il est étonnamment propre, et chacun s’affaire sur son I-phone 3000  ou son Samsung S18 (surement des contrefaçons). J’ai un moment un doute que nous sommes descendus au bon aéroport car si j’aperçois ça et là quelque taudis en tôle, nous surplombons bon nombre de jolies maisons en dur, et sommes surplombés par d’immenses bâtiments qui fleurent l’activité économique flamboyante. Non mais ça doit appartenir à des occidentaux..ou à  force de leur donner du boulot..bon mais pas tous seuls quand même..

Je suis rassuré en arrivant au terminus de la ligne. En descendant, un mini ruisseau est pollué de déchets, la rue en contrebas est sale, et le taxi essaie de nous entuber sur le trajet avec le sourire. Ce n’est pas dans notre chère capitale que l’on verrait cela, et encore moins le sourire aux touristes !

 

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Ceci dit nous retrouvons la température en France avant le départ. On doit flirter avec le 40 degrés bien tassé, un bon gros taux d’humidité en plus. C’est pas grave, on est frais, on a dormi entre 1h et 3h coincé sur un siège d’avion, on a eu le temps de faire le tour du cadran, et on attaque une nouvelle journée là-dessus, prêts à prendre la ville d’assaut..

Nous posons nos bagages à Samsensam Place, une jolie pension bien tenue où le bois domine, joliment décorée et agrémentée d’un joli jardin. Nous avons le choix entre le ventilateur et l’air conditionné. Comme dit le proverbe : A Rome, faites comme les Romains ! Aussi nous décidons d’opter pour le ventilateur, par sympathie pour la population locale. Nous entrons quelques minutes plus tard dans un four, mais optimistes, le ventilateur et la fraicheur de la nuit nous permettrons surement de récupérer de notre manque de sommeil.

C’est parti donc, enfin pas très loin parce qu’on a faim, et aussi parce qu’on crève de chaud, aussi trouvons nous refuge dans un petit frig..resto climatisé plus que bienvenu, accueillis par une serveuse qui n’a pas lu le Lonely Planet sur la Thaïlande annonçant ce pays comme celui du sourire. Mais au moins la fraicheur de l’air ambiant équivaut-elle à celui de son accueil, et nous commandons pour rester dans le thème général du restaurant des salades froides servies dans des petites assiettes en cœur, révélant la sensibilité bien enfouie de notre hôte.

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Pop Koun Pan, Kop Pouk Nan, crotte ! Plop ploum Plam ! Impossible déjà d’arriver à dire merci en Thai, ça va être coton de communiquer avec les locaux. Bref, après un jus de citron menthe et un milkshake fraise bien sucrés, nous partons à l’aventure du coté de Khao San Road, une rue animée et bordée de petites échoppes et stand de rue fréquentée par les locaux et les touristes, avant de nous diriger vers un marché aux allumettes, crotte ! Amulettes ! Sérieux je suis fatigué, vivement le four..

La rue effectivement est bien remplie de vendeurs en tout genre, babioles, nourritures, souvenirs, ligne de la main, taxi, tuk tuk, et marchands ambulants, vendeur de scorpions frits..yuk ! Il faudra que j’essaie peut-être, mais un autre jour quand je me serai psychologiquement préparé. Remarquez je ne l’étais pas pour suivre Claire dans les boutiques mais ça s’est fait quand même alors peut-être que j’aurais pu prendre du scorpion..Bon j’exagère (surtout qu’elle va lire le blog ;), c’est plus elle qui pâtit de mon enthousiasme pour mon nouveau joujou, à savoir mon Canon Reflex aux commandes duquel je me prends pour un Reporter sans frontières, oui oui j’arrive, j’attends qu’il se tourne le monsieur et que la lumière soit meilleure !

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C’est en allant d’ailleurs ensuite vers le marché aux alum..amulettes, que je prends plaisir à photographier deux petites filles qui jouent au cerf-volant sur la pelouse qui mène au palais royal. Beaucoup plus captivant que le palais lui-même à la limite. Et puis la petite pause à l’ombre pour attendre le cliché convoité fait du bien, d’autant que cela fait un petit moment que l’on se trompe de direction pour aller vers ce marché, tombant même sur un gentil monsieur Thaï plein de sourires qui voulait nous faire visiter la ville pour 25 centimes d’euros, ben voyons ! On est fatigués mais pas stupides. Par contre on est très fatigués quand même, et mon équipière commence à accuser le coup, et ce n’est pas un petit temple sur le bord de la route, un peu décevant, qui me la réveille. Heureusement une bouteille d’eau acheté dans la rue, bien fraîche, me la réhydrate, et moi avec, parce que je craignais de la ramener à l’hôtel en sachet lyophilisé.

Cela redonne un peu de courage, et nous arrivons au marché aux al..enfin bref à notre destination, les vendeurs s’étalant le long de la rue pour proposer leur camelote, essentiellement des effigies de bouddha à porter en collier ou dans la poche. Un petit artisan coud des jolies besaces en cuir sur le bord du trottoir. Un jeune vend ses boissons sorties de sa glacière. C’est la rue quoi.

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Mais la rue par 40°C bien humide après 15h de voyage ça claque, et nous nous dirigeons vers l’embarcadère des bateaux bus qui relie différent arrêts sur le fleuve, dont un qui se trouve pas loin  de notre pension.  Ca fait plaisir de naviguer un peu et de regarder passer la ville du pont du bateau, tout en soulageant un peu nos cuissots endoloris. Sauf que touristes fraîchement débarqués oblige, nous ne comprenons pas que la navette au drapeau orange ne s’arrête pas où nous voulons, mais beaucoup plus au Nord ! Et c’est parti pour une bonne marche encore, Claire est aux anges et moi je serai content d’arriver aussi. Au moins en chemin nous verrons quelques poissons dans de grandes bassines, un marché aux fleurs, un entrainement de boxe Thaï, et le coucher de soleil sur un des grands ponts de Bangkok, pas si mal pour faire passer la pilule !

Dernière case avant de regagner nos pénates, le dîner, dans un petit boui-boui tenu par un personnel accueillant qui laisse l’équivalent Thaï de la Nouvelle Star  en fond sonore pour ses clients. Là, c’est encore la découverte gustative, avec la bière Chang locale, et un curry vert aux accents de menthe et citronnelle absolument délicieux, tandis que Claire opte pour une soupe de nouilles et bœuf sévèrement assaisonnée à la coriandre fraîche et agrémentée de..coucougnettes ??? En tout cas c’est petit, en boule et ça marche par deux, mais nos papilles ne réussiront pas à déterminer d’il s’agit de viande ou pas.

 

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C’est sur ce mystère que nous rentrons à notre chambre, pour constater que le four est toujours un four, et que le ventilateur le transforme juste en four à chaleur tournante. Surtout ne pas sortir du sillage du ventilo. Comme dehors, la bouteille d’eau de 1,5 litre sortant du frigo passe du frais délicieux au tiède dégueulasse en l’espace d’une demi-heure à peine, ça promet une bonne nuit. Mais nous sommes tellement claqués que nous sombrons pour un tour de cadran pendant lequel nous aurons surement rêvé que nous faisions un barbecue dans le Sahara en combinaison polaire.

 

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Day 2

 

Air conditionné ? Air conditionné. Le vote est sans appel, et la chambre à air conditionné est acceptée à la majorité absolue. Un bonheur que d’arriver dans ce petit paradis à 22 °C qui éclipse aisément le fait que notre tour de cadran nous a fait rater le petit déj de l’hôtel. Un pancake banane miel et un bol de muesli yaourt au café du coin plus tard (pas très Thaï, mais le ptit déj c’est sacré..), nous partons pour l’excursion du jour, à savoir une balade en long-tail boat (bateau à longue queue pour les non anglicistes) sur les petits canaux de la ville vers le marché flottant de Taling Chan. Comme d’hab, arrivé au débarcadère d’où partent les excursions, plusieurs vendeurs nous alpaguent pour nous vendre l’excursion, ce qui semble nous permettre de faire baisser le prix, sauf qu’ils sont tous « frères » entre eux et que nous nous retrouvons à partir avec le premier avec la bénédiction du deuxième. C’est comme ça quand on joue pas à domicile..

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Laissez les gondoles à Venise, les long-tail boats sont propulsés par de solides moteurs et quand on en croise un, gare aux remous ! N’empêche que ces petits bateaux en bois bien vernis surmontés d’un toit ont fière allure avec leur proue ornée de fleurs de toutes les couleurs toisant le ciel. La balade nous permet de découvrir la vie de Bangkok le long des canaux, passant devant de jolies maisons bien décorées, mais jamais loin de taudis aux murs de planche obliques tenant par la volonté de Bouddha. Les Asiatiques étant les champions du service, les bateliers s’arrêtent parfois le long de petites barques boutiques tenues par des vieilles dames qui vous proposent boissons et nourriture, à quand le même service lors des descentes de canoë-kayak en Dordogne ? Ca me rappelle une montagne au Guatemala ou après une sévère grimpette de plusieurs heures, je tombe au sommet sur un vendeur de boissons fraîches qui devait se faire la même tous les jours avec en plus sa glacière chargée à bloc. Soit cela amène à plus d’humilité, soit on le déteste pour nous avoir volé notre sentiment d’avoir accompli un exploit personnel, mais dans tous les cas, on lui prend une bouteille d’eau..

Les petites vieilles laissées derrière nous, nous accostons sur le ponton du marché de Taling Chan où ça sent bon la nourriture ! Les restaurateurs s’affairent sur leurs barques pour préparer les brochettes de viande, poisson en croûte de sel fourré à la citronnelle et aux herbes, et autres plats bien alléchants. Nous n’avons qu’une demi-heure avant de repartir, mais avons le temps d’écouter un peu de musique Thaï traditionnelle et d’acheter une délicieuse omelette aux légumes ainsi que des petites crêpes croustillantes à la crème et noix de coco épicée, un peu trop sucrées pour nos papilles.

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Le retour se fait par un autre chemin, en mangeant tout cela, et en continuant à observer la vie le long du canal, avec en prime un gros gros lézard sur une canalisation pour lequel je n’aurai pas le temps de dégainer mon appareil.  Nous débarquons du coté du Wat Pho (prononcez Vat Po), un des grands temples de Bangkok, pour la suite de la journée.

Les temples bouddhistes de Bangkok sont un peu comme les églises baroques espagnoles ou latines, à savoir kitchissimes, dégoulinants de mille détails ornant un déluge de dorures, le tout de préférence dans des proportions cyclopéennes. Mais ça vaut le coup d’œil, en particulier ce bouddha couché de …… mètres de long qui lors de notre visite se faisait faire une pédicure par des restaurateurs.

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Comme le temple est construit de manière symétrique avec une foule de petites portes, on s’y perd assez facilement en se disant qu’on est peut-être déjà passé par là parce que ça ressemble, mais c’est pas sûr..Entre le coté labyrinthe et les immenses statues de pierres aux airs menaçants gardant les nombreuses portes, je pense qu’il y a moyen de faire péter un câble à un schizophrène.  A moins de se ressourcer dans les nombreuses salles où trônent des bouddhas que l’on aura pris soin de respecter en se déchaussant à l’entrée (qui veut une nouvelle paire de tongs pour remplacer la vieille ?), et en veillant à ne pas diriger ses pointes pieds vers eux (sinon on vient vous le rappeler gentiment).

Un petit goûter s’impose après cette déambulation mystique, et une vendeuse de rue nous fait un petit spectacle d’adresse dans la confection d’une bonne petite crêpe légère, à la banane, au miel, et au lait concentré, frite dans quelque matière grasse que nous dégusterons avec un jus de fruit pressé au goût d’orange légèrement mandarinée. Il nous en faut des forces car nous nous dirigeons maintenant vers Chinatown pour tester l’ambiance très animée du quartier selon nos guides.

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Oui sauf qu’à partir de 18h, ils plient tous les bagages et nous nous retrouvons à arpenter des rues désertes et des ruelles couvertes où les quelques chinois encore présents descendent leurs stores ou passent le balai devant leur échoppe. Etrange atmosphère de fin de bal où les confettis sont retombés depuis un bon moment.

Mais qu’importe, nous ne nous laissons pas démoraliser pour autant car ce soir, on va au cinéma !! Mais pas n’importe quel ciné, un où les amoureux peuvent prendre une banquette pour deux, où on vous sert à manger et à boire pendant le film, voire où on vous masse les pieds. Brrr..On en frissonne d’avance, pourquoi ça existe pas chez nous ? C’est vraiment un truc de pays en voie de développement, je me souviens qu’au Guatemala j’avais mangé des tacos et bu une bière dans une petite salle de ciné défraîchie et c’était trop bien. Allez go ! Y a une petite trotte depuis Chinatown mais le jeu en vaut bien la chandelle.

Nous nous enfonçons donc vers le centre-ville, et au fur et à mesure que nous marchons, le paysage change..Il y a toujours bien encore des petites épiceries où l’on trouve tout et rien, les cantines avec leurs terrasses en plastiques, et les gargotes ambulantes qui font fumer leur barbecue, mais de moins en moins..Par contre, de plus en plus de gratte-ciels, centres commerciaux gigantesques, écrans géant LCD déversant quantité de publicités, hôtels et restaurants au décor luxueux..Un autre Bangkok, le Bangkok où la réussite économique de la ville et du pays se lit partout, sur la mode portée par les jeunes (pas beaucoup de personnes âgées d’ailleurs), sur les téléphones dernier cri qu’ils manipulent, ou dans les grandes enseignes de luxe (Hermès, Vuitton, Cartier..) des magasins.

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Ceci nous amène donc au 5ème étage du Siam Paragon, un centre commercial de luxe qui ferait ressembler les galeries Lafayette à Paris ou Harrods à Londres pour un Kiabi au moment des soldes. « Mais non ma Chérie, on a pas l’air de ploucs avec nos tongs et nos shorts ». Bon mais j’avoue me sentir un peu à coté de la plaque quand je demande si le film est en anglais. D’abord, la salle Enigma, celle que nous voulons, a son propre comptoir qui ressemble à celui d’un hôtel 4 étoiles, avec ouvreur beau gosse en costard noir et hôtesse bombasse en robe de soirée rouge, laquelle s’est bien marré lors de ma question. En même temps le hall du cinéma ressemble déjà à celui d’un hôtel de luxe. Ben ça va être top, c’est tout, et puis on le mérite bien avec tout ce qu’on s’est tapé à pied ! Bon OK dans la salle Enigma c’est Terminator 5, pas forcément le plus glamour pour Claire, mais moi ça me va !;) Allez, on sélectionne la banquette à l’écran self-service tactile, 7000 Bahts, c’est parti, vas-y appuie sur Next  ma Chérie, hein quoi ? Pourquoi non ? Parce que c’est cher ? Mais 7000 Bahts ça fait..attends  40 bahts = un euro, 1000 bahts, 25 euros, ça fait..oh putain mais c’est méga cheeeeeeer !! C’est un truc de dingue ! Qui c’est qui peut se payer une séance de ciné pour 2 à 175 euros ???

On est choqués. Bon on découvre après que la place de ciné normale c’est 6 euros mais ça nous console pas, on se le rêvait trop notre ciné en amoureux banquette-bouffe-massage L. Et puis on se dit que quand même y a des gens absolument pétés de thunes dans ce coin de Bangkok. C’est un autre monde et doublement, loin du coin de Bangkok où on a posé nos bagages, loin de tout ce qu’on connait même en France en terme de niveau de vie..Bref, une fois redescendus sur la terre des classes moyennes inférieures, nous repartons nous faire un magret dans un autre coin de la ville qui n’aura plus de magret à notre arrivée, décidément. Par contre je ferai l’erreur de dire «un peu épicé », et il me faudra bien 75 Cl de bières Singha pour combattre l’incendie qui fait rage dans ma bouche et arriver au bout de mon plat de …………qui, hormis l’expérience de Vis ma Vie de dragon, a quand même un super bon goût.

Allez rideau ! On rentre ! On a bien crapahuté et demain on se lève pour une journée de bus en direction de Sukhothaï et ses ruines antiques ! Youhou !

 

 

 

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On se Thaï !
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